Et je la rêve encore…

Du bout des ailes je l’emmène à un pôle céleste,
à voir le vert couvert de blanc un jour de neige,
du bout des dents je mord sa peau douce et
imberbe, ses pores m’implorent de les lécher du
bout des lèvres. Et encore en rêves, qui vont et
viennent ; les bouts des peines, aussi se perdent.

Du bout des doigts sa dentelle noire soulève le
verbe, s’envole sans gêne et distille l’essences
de son parfum en encre à lettres. Se retire loin
seule dans son coin, telle un drap sur l’herbe. De
ses yeux félins lance un regard tiède et rebelle, les
jambes ouvertes, telle une lionne qui m’agresse.

Ses membres en flèche, chasée malgré elle; par
un lutin de mon espèce, qui l’aime en rêves…

Et un arc-en-ciel, colore la pièce, sans nuages ni
absences. Aux heures d’Aurore dévote, et en
déesse heureuse à l’aube, couronnée la corole;
tel un béni poème fait en Crystal de Bohème
par ma plume inspirée en prose. Au bout d’un
conte, d’une longue histoire qui vive encore…

Seule telle une muse, sa vois morveuse ; et aux
bout des comptes, devenant folle et capricieuse.

Baisser à baisser ma tendres langue lèche ses
seins miellés, son corps s’immole et elle brule
imberbe sur la queue d’une comète en perte;
vers les mystères, d’une nuit des rêves. Les
sensations de l’illusion d’un homme pérenne, les
émotions d’un nouveaux adieu grâce au réveil.

D’une main vers l’autre, la bougie éteinte et
les lumières en étincelles, à compte-gouttes…

Et sans tristesses, tel que l’adore sa déesse.

Et je la rêve encore, et je la rêve encore, et
encore et encore, sans cesse. Et je la rêve
encore, et je la rêve encore, et encore et
encore; et elle vienne. Et je la rêve encore,
et encore son corps l’aime; que je le rêve
encore, que je l’embrase en feux et imberbe.

Et je la rêve encore, et elle m’aime…

Et si je rêve encore, son cœur; se réveille.

Picture Caya Modèle by JClaude Millar

Web of the model: http://cayamodele.wordpress.com/